AUM Pierre Minassian : 20 années d’architecture dans un ouvrage

En 304 pages grand format, l’éditeur Jean-Michel Place, le critique d’architecture Dominique Amouroux et le designer graphique Sylvain Enguehard livrent leur regard sur la production récente de l’architecte Pierre Minassian et de son agence, AUM. 

 

.

À ses maisons d’exception, plébiscitées par les revues professionnelles et par la presse, sont associés des édifices publics, des centres d’art, des immeubles de logements, des sièges d’entreprises. L’ensemble, réuni dans un ouvrage clair, rythmé et très structuré, compose le premier panorama jamais publié sur son travail.

Dessins à main levée, maquettes hissées au rang d’objets d’art, textes synthétiques, photographies et illustrations, plans et coupes permettent d’appréhender la nouveauté permanente de cette démarche, exploratrice des confins de la résistance des matériaux, et plus particulièrement du béton, pour mieux questionner la pesanteur, accroître la fluidité des espaces, poétiser les volumes, intensifier la relation à des environnements d’exception en France, en Suisse, dans l’Europe du Sud et aux États-Unis.

 

.

 

.

La relation à l’eau tient une part importante dans les architectures de Pierre MInassian, des maisons au centre d’art flottant qu’il étudie pour Lyon, ainsi que le souligne Dominique Amouroux : « Étangs, canaux, fleuves, lacs, mer. Dombes. Camargue. Rhône, Loire, Seine. Léman. Méditerranée. Autant de contextes où implanter maisons, petits ensembles résidentiels, immeubles, centres d’art, équipements techniques… La fascination millénaire de l’Homme pour l’eau s’accroît. Son désir de la contempler, de s’en approcher jusqu’à la toucher ou de s’y établir se fait plus impérieux encore aujourd’hui. Plus qu’aux différentes lois qui l’en tiennent à distance, il lui faut non seulement établir une relation esthétiquement harmonieuse avec l’endroit convoité mais surtout respecter les caractéristiques environnementales si ce n’est compenser celles que son intrusion perturbe. Ces exigences donnent accès aux derniers espaces préservés, libres, calmes et poétiques des territoires ruraux et urbains. »

Les pentes sont également omniprésentes dans son travail. Ses clients lui offrent l’opportunité de se confronter aux ravines du Massif des Maures ou aux contreforts du massif du Salève, mais aussi aux déclivités des deux illustres collines urbaines lyonnaises, Fourvière et Croix-Rousse, et à celles des fameux Monts d’Or marquant la lisère nord des développements résidentiels de la métropole de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Dans l’un et l’autre contexte, il livre des formes évidentes à la puissante géométrie, souvent saisissantes du fait de leur apparent déséquilibre et de notre incapacité à saisir les dispositifs qui les maintiennent en place, toujours captivantes par la réduction des murs et donc des points porteurs au profit de vitrages de dimensions inusitées, infiniment séduisantes par la fluidité de leur espace intérieur résultant de l’éradication des cloisons, la diversité des lumières… Si bien que, le paysage et le ciel se transforment en matériaux d’une architecture que poétisent souvent les ombres mouvantes créés par le moucharabieh déployé à l’étage devant les baies vitrées des chambres. Les déjà célèbres « Maison au bord du lac » et « White Snake House », les futures célébrités que révèlent ce livre, « Mimar le homard », « la Maison K », et surtout l’immaculée « Moos de Hill », la reptilienne « Maison 197 B2 » et la très urbaine « Maison Muitigh », confirment cette relation.

Cette faculté manifestée par Pierre Minassian d’engager une relation osmotique à l’environnement, aux vues proches et lointaines, aux flots et aux roches, aux herbes et aux arbres, mais aussi de convoquer l’imaginaire pour exacerber le caractère du projet se manifeste qu’il croise les volumétries inventées par un illustre aïeul tel Pierre Bourdeix (la chaufferie de l’Antiquaille) ou prenne possession des espaces dessinés par une grande agence internationale, telle BIG, à l’Hôtel des Horlogers, réalisé pour Audemars Piguet.

 

.

 

.

Une nouvelle génération d’entrepreneurs, d’informaticiens, de financiers trouve dans l’esthétique des volumes et la disposition des espaces intérieurs pensées par Pierre Minassian le lieu décontracté d’une vie ouverte sur les relations intergénérationnelles familiales et amicales à laquelle ils aspirent.

 

Pierre Minassian

Après des études d’architecture à Lyon et à Liverpool, il crée son agence à Lyon. Une association avec la structure paternelle donne naissance à l’agence AUM qui est implantée à Lyon, Roanne, Annecy, Oyonnax et Paris.

Il dévelopep son activité en rénovant des habitations puis en  concevant des opérations de logements, des équipements publics et des réalisations liées à l’industrie. Parallèlement, il développe une activité de création de maisons individuelles contemporaines. Elle lui permet d’assouvir son plaisir de concevoir des formes novatrices, de développer et de breveter des procédés constructifs permettant leur mise en œuvre, et de s’impliquer personnellement dans l’exécution des chantiers. Il séduit et fidélise une clientèle aisée, désireuse de vivre sur des terrains d’exception dans des volumes inhabituels, libérés des contraintes spatiales des maisons traditionnelles ou modernes. Son expertise et sa notoriété le conduisent à intervenir hors de son territoire d’origine, et à amplifier sa présence sur les programmes de logements collectifs haut de gamme et d’équipements collectifs tels que des médiathèques ou des réalisations privés tel des centres d’art.

Il achève actuellement la maison Hydra, lance les chantiers des maisons « Le rocher de l’iconoclaste Pi » en Espagne,  « Moos de Hill » à Lyon  et « BA-Holz-House » sur les rives françaises du Lac Léman. Il a récemment remporté le concours pour la conception d’un gymnase à Tarare et participé à celui de l’école de musique, de théâtre et de danse de Sallanches tout en achevant le chantier d’aménagement de l’Hôtel des Horlogers au Brassus (Suisse). 

 

Dominique Amouroux

Critique d’architecture, il a signé une quarantaine d’ouvrages retraçant la carrière de grandes signatures de l’architecture moderne et contemporaine et collaboré à des revues spécialisées. 

Commissaire d’exposition il a notamment conçu pour le CAUE de Haute-Savoie, « Franchir la Berge » présentant l’histoire, l’actualité et le futur des relations entre l’eau et les constructions dans les Alpes. Lors de la préparation de cette manifestation, il prend connaissance des réalisations de Pierre Minassian et entreprend d’élaborer le présent ouvrage.

 

Sylvain Enguehard

Designer graphique, il est très investi dans le champ de l’édition d’architecture : il conçoit de nombreuses monographies d’architectes contemporains, des catalogues pour les expositions présentées au Pavillon de l’Arsenal à Paris. Il a également défini les principes graphiques des monographies de la collection « Carnets d’architectes » et « Carnets d’architecture » pour les Éditions du Patrimoine.

 

Jean-Michel Place 

Outre sa passion pour le Surréalisme et l’Humanisme, cet éditeur parisien a développé un intérêt particulier pour les revues et les livres d’architecture. 

Son installation en 2021 dans un village du Tarn lui offre l’opportunité de donner une nouvelle impulsion à sa politique éditoriale «Architecture » en conjuguant  des monographies à prix abordable, centrées sur des bâtiments remarquables des XXe et XXIe siècle, ou des Beaux livres, tel cet ouvrage sur Pierre Minassian.

Jean-Michel Place éditeur 303, chemin de Gayé, 82350 – Albias  

www.jeanmichelplace.fr

.

La démarche du livre

Un livre plaisir, où les textes livrent des repères concis, où sites, formes, espaces et matières se découvrent en grand, où la déco s’efface pour que les volumes se laissent  parcourir en toute liberté… Un livre pour donner le désir de l’architecture tout en célébrant un talent.

.

.

infos :
Prix de vente public : 45 euros
Disponibilité : 15 décembre 2021

 

.

 

.

×